Genèse 1:28 | « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toutes les bêtes qui se meuvent sur la terre. » Ainsi, par ce proverbe biblique, Dieu présente et bénit l’humanité, en lui ordonnant d’être féconde, de se reproduire pour croître en nombre, afin de ne pas périr ni disparaître. L’homme reçoit la mission de gouverner les animaux qui habitent la Terre, sans jamais comprendre la domination comme un abus, mais comme le pouvoir d’exercer une gestion responsable de la Création.
Car l’être humain, doté de la capacité et du devoir de la gouverner, et étant le sommet de la Création de Dieu, porte la responsabilité suprême de la Terre. Comprenant cette gestion responsable comme faisant partie du soin de notre propre existence, de la nature elle-même et des animaux, la Science est pratiquée depuis de nombreuses années.
Dans le domaine scientifique, et avec l’engagement d’en faire un usage responsable, éthique et dans le plus grand respect du bien-être animal, la réplication génétique — ou ce que nous entendons par clonage animal — occupe une place importante.
Cette application biotechnologique, au service de la vie et de la biodiversité, bénéficie de l’approbation et de l’acceptation de l’Église catholique. Depuis sa découverte en 1996 avec la naissance de la brebis Dolly, la vision de l’Église catholique, comprenant le clonage comme un outil éthique au service de la création, n’a jamais contredit l’enseignement et les valeurs catholiques.
Une telle compréhension de la part de l’Église s’est traduite par l’approbation de cette pratique lorsque le Conseil pontifical pour la Famille a rédigé, en 2003, le document suivant :
« …Il n’y a pas d’objections éthiques particulières au clonage d’individus (pour obtenir leur descendance) et de matériaux biologiques non humains (pour les employer à diverses fins), si cela est réalisé de manière responsable ; et il n’y a pas non plus d’objections éthiques à l’utilisation traditionnelle, et parfois très ancienne, de telles techniques dans le domaine végétal, qui présente des avantages considérables. Il ne fait aucun doute que l’utilisation du clonage en zoologie peut produire de grands bénéfices. Les améliorations dans la reproduction des animaux d’élevage, la réduction des coûts de production de certaines viandes, l’éventuelle application du clonage pour sauver des espèces en voie de disparition, et les progrès dans les conditions d’expérimentation et de recherche en pharmacologie, par exemple, rendent souhaitable la poursuite de la recherche sur les applications des techniques de clonage chez les espèces animales », indique ce document officiel rédigé par le cardinal Alfonso López Trujillo, président à l’époque du Conseil pontifical pour la Famille.
Il ne s’agit pas d’une position qui suscite la controverse, car l’apport du clonage animal à l’humanité comporte des aspects éthiques indéniables, comme le reconnaît l’Église catholique, tels que, parmi d’autres applications, la protection des espèces menacées dans le cadre d’un engagement généralisé en faveur de la sauvegarde de la biodiversité.
Le clonage est un outil pour préserver la vie, et non une manière de manipuler la génétique sans but commun. Comme le disait Laudato Si’, dans son appel à protéger la Terre : « prendre soin de notre maison commune ».
Cependant, dans un exercice de responsabilité collective et en introduisant des limites éthiques, le clonage humain ne sera jamais moralement acceptable. Pas plus pour la Science. Ainsi l’affirme le Saint-Siège : « Le point de départ de ce débat a été la ferme volonté d’interdire le clonage humain reproductif. »
Depuis 1993, le Comité international de bioéthique s’est penché sur cette question. La Conférence générale de l’Unesco a approuvé une « Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme », adoptée en 1998 par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui affirme que le clonage à des fins reproductives est contraire à la dignité humaine.
C’est pourquoi il est important de distinguer entre la position de l’Église sur le clonage animal, acceptée depuis 2003, et le clonage humain, où le rejet de cette pratique demeure ferme.